Фигня
Я, словно бабочка к огню,
Как будто слон в посудной лавке,
Писал полнейшую фигню
И тут же нес на переплавку.
Ведь в горлах доменных печей,
Из душных вылита посудин,
Фигня становится ничьей,
И значит, автор неподсуден.
Гремели мимо времена,
А я не слышал, хоть и слушал.
Вопросы типа «на хрена?»
Терзали ветреную душу.
Моя беда, а не вина,
Что я не лез в бутылку драки
И что в упор мне не видна
Гора, где могут свистнуть раки.
Зачем я выбрал этот путь,
Так безрассудно и некстати,
Строча в ночи сплошную муть,
Напрасных слов предприниматель?
Но нет управы на меня,
Покуда не сыграю в ящик.
Стихи – полнейшая фигня,
Но только в них я – настоящий.
Как будто слон в посудной лавке,
Писал полнейшую фигню
И тут же нес на переплавку.
Ведь в горлах доменных печей,
Из душных вылита посудин,
Фигня становится ничьей,
И значит, автор неподсуден.
Гремели мимо времена,
А я не слышал, хоть и слушал.
Вопросы типа «на хрена?»
Терзали ветреную душу.
Моя беда, а не вина,
Что я не лез в бутылку драки
И что в упор мне не видна
Гора, где могут свистнуть раки.
Зачем я выбрал этот путь,
Так безрассудно и некстати,
Строча в ночи сплошную муть,
Напрасных слов предприниматель?
Но нет управы на меня,
Покуда не сыграю в ящик.
Стихи – полнейшая фигня,
Но только в них я – настоящий.
***
Вольный перевод SdN
Bêtises
Mon ego, papillon attiré par les flammes,
Éléphant égaré parmi la porcelaine,
Scribouille sans cesse des bêtises infâmes
Et à la fonderie aussitôt les amène.
Dans les gorges sans fond des ardents hauts-fourneaux
Tout se met en fusion, tout fond, tout coule et brûle.
Les déchets s’annulent, n'ont plus rien d'infernaux
Et l'auteur est blanchi bien qu’il soit sans scrupules.
Mais les temps sont passés, tels des coups de tonnerre.
Je n’ai rien entendu, même si j’écoutais.
Et des questions « Pourquoi ? », « A quoi bon ? » s’égrenèrent
Déchirant mon âme, la laissant sans étais.
Ce qui fit mon malheur sans que j’en sois coupable,
Est de n’avoir lutté contre vent et moulin,
Ni de près ni de loin, ne pouvant voir les fables
De monts où des homards siffleraient un refrain.
Pourquoi ai-je choisi ce chemin, cette voie,
Choix inapproprié, bêtement courageux ?
Tout au long de la nuit, mes gribouillis louvoient,
Je suis un promoteur des mots vains sans enjeu.
Mais personne, sur moi, n’a la moindre emprise,
Et cela jusqu’au bout, jusqu’à dans mon cercueil.
Mes poèmes ne sont que de pures bêtises,
Mais je ne suis vrai que quand j’en fais des recueils.
Mon ego, papillon attiré par les flammes,
Éléphant égaré parmi la porcelaine,
Scribouille sans cesse des bêtises infâmes
Et à la fonderie aussitôt les amène.
Dans les gorges sans fond des ardents hauts-fourneaux
Tout se met en fusion, tout fond, tout coule et brûle.
Les déchets s’annulent, n'ont plus rien d'infernaux
Et l'auteur est blanchi bien qu’il soit sans scrupules.
Mais les temps sont passés, tels des coups de tonnerre.
Je n’ai rien entendu, même si j’écoutais.
Et des questions « Pourquoi ? », « A quoi bon ? » s’égrenèrent
Déchirant mon âme, la laissant sans étais.
Ce qui fit mon malheur sans que j’en sois coupable,
Est de n’avoir lutté contre vent et moulin,
Ni de près ni de loin, ne pouvant voir les fables
De monts où des homards siffleraient un refrain.
Pourquoi ai-je choisi ce chemin, cette voie,
Choix inapproprié, bêtement courageux ?
Tout au long de la nuit, mes gribouillis louvoient,
Je suis un promoteur des mots vains sans enjeu.
Mais personne, sur moi, n’a la moindre emprise,
Et cela jusqu’au bout, jusqu’à dans mon cercueil.
Mes poèmes ne sont que de pures bêtises,
Mais je ne suis vrai que quand j’en fais des recueils.
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пн, 02/11/2020 - 20:13
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